Consultation sur les options d'approvisionnement des Îles-de-la-Madeleine

  • Site du Havre-Aubert

    Vous avez été nombreux à participer à la consultation et à commenter l’option d’un parc éolien sur le site du Havre-Aubert. À noter, deux sites éoliens sont soumis à la consultation : celui de Havre Aubert et de celui de la Dune-du-Nord. Lors de consultations antérieures, il avait été mentionné d’éviter les secteurs habités pour l’implantation d’éoliennes. À la suite des commentaires reçus, l'option d'un parc éolien à Havre-Aubert ne fait plus partie de l'analyse.

  • Situation actuelle

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    Centrale : 67 MW

    Parc éolien de la Dune-du-Nord (depuis l'automne 2020) : 6,4 MW

    Pointe en hiver : 44 MW

    Consommation en été : entre 12 et 26 MW

    Les Îles-de-la-Madeleine ont toujours eu recours au mazout pour satisfaire leurs besoins énergétiques. Avec ses six moteurs de 11 MW chacun, la centrale thermique de Cap-aux-Meules alimente la population des Îles-de-la-Madeleine depuis 1991.

  • Raccordement au moyen de câbles sous-marins à partir de la Gaspésie

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    94 % de réduction des émissions directes de GES liées à la production d’électricité *

    Ce scénario prévoit l’installation d’une ligne composée de deux câbles sous-marins et d’un câble de fibre optique d’environ 225 km pour relier l’archipel au continent. Il comprend également la construction de deux lignes de transport d’électricité souterraines, l’une entre les câbles sous-marins et le poste de Cap-aux-Meules et l’autre entre les câbles sous-marins et le poste de Percé. La capacité des câbles serait de 80 MW.

    Ce scénario permet de remplacer la centrale thermique qui sera utilisée pendant les périodes de maintenance ou en cas de bris des câbles.

    Cette option permettrait de :

    • réduire considérablement les émissions de GES directes liées à la production d’électricité aux Îles ;
    • garantir l’approvisionnement par le parc de production d’Hydro-Québec.


    * À noter que les émissions indirectes de GES liées à la chaîne d’approvisionnement ne sont pas présentées explicitement ici. De plus, ce pourcentage est calculé par rapport à la situation actuelle, qui ne tient pas compte de l’intégration du parc éolien de la Dune-du-Nord.


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  • Production éolienne avec stockage d’énergie jumelée à la centrale thermique

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    Jusqu’à 50 % de réduction des émissions directes de GES liées à la production d’électricité *

    Les Îles-de-la-Madeleine possèdent, sans contredit, un potentiel éolien important. Hydro Québec étudie la possibilité d’ériger jusqu’à huit éoliennes, d’une plus grande envergure que celles du parc éolien Dune-du-Nord, à un endroit ou réparties entre deux emplacements, qui ont déjà été choisis. La puissance installée maximale est de 40 MW. Avec la production du parc éolien de la Dune-du-Nord, cet ajout de 40 MW permettrait de réduire l’utilisation de la centrale thermique d’environ 50 %. À noter que le rendement moyen d’une éolienne n’est pas égal à sa puissance installée : il est d’environ 50 % de celle-ci aux Îles de la Madeleine.



    Aux éoliennes s’ajouterait un système de batteries d’environ 13,5 MW, soit l’équivalent de 30 à 40 conteneurs d’une longueur d’environ 40 pieds.

    Rendez-vous sur le site Web complet pour plus d'information sur les emplacements à l'étude.

    Le jumelage avec un système de stockage d’énergie permet de pallier en partie la variabilité de la production d’énergie éolienne, et donc d’assurer la fourniture d’électricité aux consommateurs en fonction de leurs besoins au fil du temps. Ainsi, lorsque le vent souffle et que les éoliennes fonctionnent, les batteries du système de stockage emmagasinent l’électricité excédentaire produite, qui sera utilisée lorsque le vent faiblira ou tombera. Le système de stockage contribue également au maintien de la fiabilité de l’alimentation électrique en atténuant les fluctuations rapides de la production éolienne.

    La centrale thermique de Cap-aux-Meules continuerait de combler l’écart entre l’électricité produite par les éoliennes et la demande d’électricité des Madelinots.

    Ce scénario :

    • entraînerait une réduction importante des émissions directes de GES liées à la production d’électricité aux Îles ;
    • présenterait un défi important pour l’intégration des équipements dans le milieu en raison des espèces et milieux protégés ainsi que des usages du territoire.


    Hydro Québec analysera aussi la possibilité de créer un parc en mer, à une distance d’au plus 10 km de la côte, au large des îles de la Madeleine, et composé de trois à cinq éoliennes d’une puissance totale installée pouvant aller jusqu’à 75 MW. Toutefois, selon les données actuelles, le coût de l’éolien en mer est beaucoup plus élevé que celui de l’éolien terrestre.


    * À noter que les émissions indirectes de GES liées à la chaîne d’approvisionnement ne sont pas présentées explicitement ici. De plus, ce pourcentage est calculé par rapport à la situation actuelle, qui ne tient pas compte de l’intégration du Parc éolien Dune-du-Nord.


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  • Production solaire avec stockage d’énergie jumelée à la centrale thermique

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    5 % de réduction des émissions directes de GES liées à la production d’électricité *

    Une centrale photovoltaïque est conçue pour convertir l’énergie du rayonnement solaire en énergie électrique. Cette technologie demande beaucoup d’espace au sol, soit entre 15 000 m2 et 30 000 m2 par mégawatt. À la suite de l’étude des îles de la Madeleine, nous évaluons que la superficie disponible pourrait accueillir un parc solaire centralisé d’une puissance installée d’au plus 10 MW.



    L’ajout d’un parc solaire centralisé de 10 MW permettrait de réduire d’environ 5 % l’utilisation de la centrale thermique. À ce parc solaire serait ajouté un système de batteries d’environ 10 MWh, soit l’équivalent de 25 à 35 conteneurs d’une longueur d’environ 40 pieds (12 mètres) chacun.

    Rendez-vous sur le site Web complet pour plus d'information sur les emplacements à l'étude.


    Des toits avec de multiples usages

    Il serait aussi possible d’installer des panneaux photovoltaïques sur les toits des bâtiments pour que ceux-ci servent à l’autoproduction d’énergie solaire tout en étant reliés au réseau d’Hydro Québec. Si l’électricité produite par les panneaux solaires est supérieure aux besoins en énergie du bâtiment, les surplus sont injectés dans le réseau local d’Hydro-Québec. Dans le cas contraire, celui-ci prend le relais. C’est ce qu’on appelle la « production solaire décentralisée ». Pour un rendement optimal de ce type d’installation, l’orientation du toit est un élément important. Une orientation plein sud offre le plus grand potentiel d’ensoleillement.


    Hypothèse
    Si nous estimons le nombre de résidences des Îles de la Madeleine à 6 000 avec des panneaux solaires totalisant en moyenne 6 kW par résidence, nous obtenons une puissance installée potentielle de 36 MW. Toutefois, comme l’orientation et l’angle des toitures ne sont pas optimaux pour l’ensemble de la clientèle, l’énergie produite s’en trouverait réduite. Le rendement d’un panneau solaire n’est pas égal à sa puissance installée : il varie en moyenne entre 10 et 15 %. Selon l’efficacité du système, une production solaire décentralisée de 36 MW permettrait de réduire d’environ 15 % l’utilisation de la centrale thermique.


    La centrale thermique de Cap-aux-Meules continuerait de fonctionner pour combler l’écart entre l’électricité produite par les panneaux solaires, de façon centralisée ou décentralisée, et la demande d’électricité des Madelinots.

    Ce scénario :

    • permettrait d’intégrer de l’énergie renouvelable ;
    • demanderait beaucoup d’espace ;
    • offrirait un rendement limité ;
    • présenterait une faible adéquation entre le profil de production (maximale l’été) et le profil de charge (pointe l’hiver).


    * À noter que les émissions indirectes de GES liées à la chaîne d’approvisionnement ne sont pas présentées explicitement ici. De plus, ce pourcentage est calculé par rapport à la situation actuelle, qui ne tient pas compte de l’intégration du parc éolien de la Dune-du-Nord.


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  • Conversion de la centrale actuelle au gaz naturel liquéfié (GNL)

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    Jusqu’à 35 % de réduction des émissions directes de GES liées à la production d’électricité *

    La conversion de la centrale actuelle au gaz naturel liquéfié (GNL) consiste à remplacer les moteurs par de nouveaux qui fonctionnent avec du gaz naturel, une énergie de source fossile.

    L’approvisionnement par conteneurs cryogéniques ISO livrés par bateaux et déplacés par camions-remorques, avec des réservoirs de stockage à l'emplacement de la centrale, est le scénario qui sera étudié plus spécifiquement. Il s’agit d’une solution d’approvisionnement modulaire utilisée ailleurs pour des lieux éloignés.



    Ce scénario offre un approvisionnement garanti par l’abondance du gaz naturel en Amérique du Nord, mais il implique une augmentation du trafic maritime ainsi que le remplacement des moteurs de la centrale des Îles-de-la-Madeleine.


    * À noter que les émissions indirectes de GES liées à la chaîne d’approvisionnement ne sont pas présentées explicitement ici. De plus, ce pourcentage est calculé par rapport à la situation actuelle, qui ne tient pas compte de l’intégration du parc éolien de la Dune-du-Nord.


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  • Production thermique à la biomasse forestière

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    Près 100 % de réduction des émissions directes de GES liées à la production d’électricité *

    Une centrale à la biomasse forestière produit de l’énergie thermique et électrique à partir de la combustion de résidus forestiers (arbres brûlés, souches, branches, écorces, sciures de bois, etc.). Ces résidus peuvent être utilisés à l’état brut ou être transformés en granules de bois au préalable. Aux fins de l’étude en cours, Hydro-Québec a opté pour des granules de bois. Leur volume étant moins grand, le transport et l’entreposage en sont facilités.



    Les granules sont directement brûlés pour produire de la chaleur. Cette chaleur sert à chauffer l’eau d’une chaudière et à la transformer en vapeur. Mise sous pression, la vapeur actionne un groupe turbine-alternateur qui génère de l’électricité.

    Ce scénario :

    • permettrait une réduction importante des émissions directes de GES liées à la production d’électricité ;
    • nécessiterait la construction d’une nouvelle centrale ;
    • nécessiterait le transport des granules de bois par bateau jusqu'à l’archipel, comme il n’y a pas de biomasse forestière en quantité suffisante aux Îles de la Madeleine.


    * À noter que les émissions indirectes de GES liées à la chaîne d’approvisionnement ne sont pas présentées explicitement ici. De plus, ce pourcentage est calculé par rapport à la situation actuelle, qui ne tient pas compte de l’intégration du parc éolien de la Dune-du-Nord.


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  • Utilisation d’un combustible carboneutre à la centrale actuelle

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    Jusqu’à 100 % de réduction des émissions directes de GES liées à la production d’électricité *

    Un combustible carboneutre a pour principale caractéristique de ne pas ajouter de CO2 au cycle du carbone de la Terre, car il n’est pas d’origine fossile. Ce combustible doit être exempt de carbone, c’est le cas par exemple de l’ammoniac (NH3), ou émettre du carbone qui provenait de l’atmosphère, par exemple capturé par photosynthèse pour la production de biomasse, ce qui signifie que son bilan en carbone est considéré comme nul.


    Plusieurs technologies permettent déjà de produire des combustibles carboneutres et d’autres sont en cours de développement. Nous analysons les technologies les plus prometteuses pour le remplacement du mazout à moyen et à long terme.

    Voici quelques exemples de combustibles carboneutres à l’étude :

    • Méthanol : carburant liquide produit à partir de biomasse contenant du carbone (bois, algues, etc.).
    • Biocombustible de deuxième génération : combustible de source lignocellulosique (bois, feuilles, paille, etc.) produit à partir de processus techniques avancés utilisant toute la plante pour améliorer le bilan énergétique.
    • Gaz naturel de source renouvelable : déchets organiques transformés en gaz naturel par un procédé de biométhanisation, qui peut être comparé au fonctionnement d’un estomac géant. Le gaz naturel ainsi produit est renouvelable et prêt pour l’utilisation. Ce gaz peut aussi être produit par la conversion du CO2 en méthane (CH4).
    • Hydrogène : combustible produit soit à partir de composés organiques, principalement la biomasse, soit par électrolyse de l’eau.


    Ce scénario permettrait d’éliminer les émissions directes de GES liées à la production d’électricité. Cependant, comme les combustibles carboneutres constituent un secteur émergent au Québec, l’approvisionnement est pour le moment difficile à garantir et les coûts varient beaucoup.

    Cette option pourrait devenir concurrentielle d’ici dix à vingt ans. Il s’agit donc d’un scénario qui pourrait permettre de compléter la transition énergétique des Îles grâce au remplacement partiel ou complet du mazout à long terme.


    * À long terme avec un remplacement complet du mazout vers un combustible carboneutre. À noter que les émissions indirectes de GES liées à la chaîne d’approvisionnement ne sont pas présentées explicitement ici. De plus, ce pourcentage est calculé par rapport à la situation actuelle, qui ne tient pas compte de l’intégration du parc éolien de la Dune-du-Nord.


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  • Diversification du bouquet électrique des Îles

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    Le bouquet électrique d’une zone géographique correspond à l’ensemble des sources d’énergie utilisées dans cette zone.

    Pour que l’approvisionnement en électricité soit fiable et suffisant, le bouquet électrique doit être constitué d’une source d’énergie de base qui permet de compenser les variations des autres sources d’énergie, telles que les énergies éolienne et solaire.



    Dès l’automne 2020, le bouquet électrique des Îles de la Madeleine sera constitué des deux sources suivantes :

    • énergie thermique produite par la centrale actuelle ;
    • énergie éolienne provenant du parc éolien de la Dune-du-Nord.

    Au cours des prochains mois, nous évaluerons la possibilité d’ajouter à ce bouquet d’autres sources d’énergie afin d'optimiser la réduction des émissions de GES et les coûts d’approvisionnement. Ces ajouts pourraient se faire en une ou plusieurs phases. Ce scénario représente une augmentation des coûts d'investissement ainsi que des défis importants liés au jumelage.

    Hydro-Québec vise toujours la sécurité et la qualité du service d'électricité. Bien que les possibilités soient grandes, nous recherchons des technologies éprouvées.


    * À noter que les émissions indirectes de GES liées à la chaîne d’approvisionnement ne sont pas présentées explicitement ici. De plus, ce pourcentage est calculé par rapport à la situation actuelle, qui ne tient pas compte de l’intégration du parc éolien de la Dune-du-Nord.


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  • Critères essentiels à tout projet de conversion des réseaux autonomes

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    Nous sommes à la recherche d’une technologie qui remplit les quatre critères essentiels à tout projet de conversion des réseaux autonomes. Voici la description de ces quatre critères :


    1. Réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES)

    L’objectif est de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) générés lors de la production d'électricité *. Les principaux gaz à effet de serre sont le gaz carbonique (CO2) et le méthane (CH4).

    Source : https://www.hydroquebec.com/data/developpement-durable/pdf/comparaison-filieres-et-bouquets.pdf

    * À noter que les émissions indirectes de GES liées à la chaîne d’approvisionnement ne sont pas présentées explicitement ici. De plus, ce pourcentage est calculé par rapport à la situation actuelle, qui ne tient pas compte de l’intégration du parc éolien de la Dune-du-Nord.

    2. Réduction des coûts d’approvisionnement

    L’objectif est de réduire les coûts d’approvisionnement en électricité assumés par Hydro-Québec de façon à maintenir des tarifs d’électricité avantageux pour la clientèle québécoise.

    Source : http://publicsde.regie-energie.qc.ca/projets/529/DocPrj/R-4110-2019-B-0005-Demande-Piece-2019_11_01.pdf

    3. Fiabilité de l’approvisionnement

    Hydro-Québec a la responsabilité d'assurer la fiabilité de son réseau électrique et la sécurité de l'approvisionnement en électricité. Dans un réseau autonome, pour assurer la fiabilité du service, une source de production électrique stable et fournissant de l’électricité en tout temps est essentielle.

    4. Acceptabilité sociale et environnementale

    L’acceptabilité sociale est le résultat d’une opinion collective sur un projet. Elle ne se quantifie pas, elle se décrit.

    Source : https://www.quebec.ca/gouv/politiques-orientations/acceptabilite-sociale/

    L’acceptabilité environnementale relève d’avis d’experts qui jugent de l’acceptabilité du projet en fonction des impacts anticipés.

    Source : http://www.environnement.gouv.qc.ca/evaluations/procedure.htm


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Page publiée: 30 nov 2021, 10h19