Utilisation d’un combustible carboneutre à la centrale actuelle
Jusqu’à 100 % de réduction des émissions directes de GES liées à la production d’électricité *
Un combustible carboneutre a pour principale caractéristique de ne pas ajouter de CO2 au cycle du carbone de la Terre, car il n’est pas d’origine fossile. Ce combustible doit être exempt de carbone, c’est le cas par exemple de l’ammoniac (NH3), ou émettre du carbone qui provenait de l’atmosphère, par exemple capturé par photosynthèse pour la production de biomasse, ce qui signifie que son bilan en carbone est considéré comme nul.
Plusieurs technologies permettent déjà de produire des combustibles carboneutres et d’autres sont en cours de développement. Nous analysons les technologies les plus prometteuses pour le remplacement du mazout à moyen et à long terme.
Voici quelques exemples de combustibles carboneutres à l’étude :
- Méthanol : carburant liquide produit à partir de biomasse contenant du carbone (bois, algues, etc.).
- Biocombustible de deuxième génération : combustible de source lignocellulosique (bois, feuilles, paille, etc.) produit à partir de processus techniques avancés utilisant toute la plante pour améliorer le bilan énergétique.
- Gaz naturel de source renouvelable : déchets organiques transformés en gaz naturel par un procédé de biométhanisation, qui peut être comparé au fonctionnement d’un estomac géant. Le gaz naturel ainsi produit est renouvelable et prêt pour l’utilisation. Ce gaz peut aussi être produit par la conversion du CO2 en méthane (CH4).
- Hydrogène : combustible produit soit à partir de composés organiques, principalement la biomasse, soit par électrolyse de l’eau.
Ce scénario permettrait d’éliminer les émissions directes de GES liées à la production d’électricité. Cependant, comme les combustibles carboneutres constituent un secteur émergent au Québec, l’approvisionnement est pour le moment difficile à garantir et les coûts varient beaucoup.
Cette option pourrait devenir concurrentielle d’ici dix à vingt ans. Il s’agit donc d’un scénario qui pourrait permettre de compléter la transition énergétique des Îles grâce au remplacement partiel ou complet du mazout à long terme.
* À long terme avec un remplacement complet du mazout vers un combustible carboneutre. À noter que les émissions indirectes de GES liées à la chaîne d’approvisionnement ne sont pas présentées explicitement ici. De plus, ce pourcentage est calculé par rapport à la situation actuelle, qui ne tient pas compte de l’intégration du parc éolien de la Dune-du-Nord.