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Qu’arrive-t-il lorsque la consommation d’électricité dépasse la capacité du réseau ?

Hydro-Québec produit suffisamment d’électricité propre pour alimenter la province en entier, sauf lors des pointes hivernales. Mais que se passe-t-il au juste lorsque celle-ci dépasse la capacité du réseau ?

Et si nous faisions tous et toutes partie de la solution ?


Au Québec, la force des cours d’eau et des vents permet de générer près de 40 000 mégawatts (MW) d’électricité. Ce n’est pas rien ! Toute cette puissance contribue à la prospérité du Québec. En effet, pendant la plus grande partie de l’année, la demande d’électricité est bien en dessous de ce qu’Hydro‑Québec peut produire, ce qui permet de générer des surplus et de les exporter vers les marchés voisins. Cette énergie propre aide d’autres provinces ainsi que des États américains à atteindre leurs cibles de carboneutralité et elle contribue à garnir le bas de laine des Québécoises et Québécois !

Ce n’est malheureusement pas le cas lors des périodes de grand froid. Dès que le mercure baisse, la demande d’électricité grimpe. En hiver, le Québec consomme presque deux fois plus d’électricité qu’en été. On parle alors des pointes hivernales pour désigner les quelques heures, le matin ou le soir, au cours desquelles tout le monde consomme de l’électricité en même temps, à un point tel que la demande dépasse la capacité du réseau.

Lors des journées froides, le chauffage peut représenter jusqu’à 80 % de la consommation d’électricité d’un ménage.

Au cours des prochaines années, l’électrification des transports et des secteurs industriels accentuera encore plus la demande et exercera une pression accrue sur le réseau. Hydro‑Québec prévoit que, pour atteindre l’objectif de carboneutralité d’ici 2050, entre 150 et 200 térawattheures (TWh) additionnels d’électricité propre seront nécessaires. On peut donc s’attendre à d’autres déficits du genre.


Que se passe-t-il au juste lorsque la demande d’électricité dépasse la capacité du réseau ?

Prenons par exemple le 3 février 2023 : le Québec a battu un record avec des températures ressenties de -48 °C à Québec et de -52 °C au Massif de Charlevoix ! Au même moment, Hydro‑Québec enregistrait une pointe historique d’environ 43 124 MW. Même si ces températures polaires ont engouffré toutes les réserves d’électricité, cela ne signifie pas qu’on doit craindre une panne généralisée.

Tout au long de l’année, les équipes d’Hydro‑Québec entretiennent le réseau pour faire face aux pointes hivernales et gérer la demande qu’elles occasionnent. Lorsque les ressources du réseau sont utilisées à pleine capacité, Hydro‑Québec s’approvisionne auprès des réseaux voisins. Le hic ? Le prix de l’électricité sur les marchés fluctue en fonction de l’offre et de la demande, et elle est plus chère en hiver. Sans compter que l’électricité produite ailleurs n’est pas aussi propre que celle produite au Québec. D’où l’intérêt de viser l’autosuffisance même durant la centaine d’heures de pointe hivernale.


Comment peut-on limiter les dépassements ?

Tout le monde a un rôle à jouer pour préserver l’électricité et limiter les investissements requis. De simples gestes suffisent, comme baisser le chauffage de quelques degrés, reporter à plus tard une brassée de lavage ou attendre avant de brancher sa voiture électrique. La bonne nouvelle ? Hydro‑Québec met de l’avant deux offres pour vous aider à contribuer à l’effort collectif. Il suffit de choisir celle qui vous convient le mieux !

L’idée, c’est de consommer moins pendant les pointes hivernales. Celles-ci peuvent survenir entre le 1er décembre et le 31 mars, de 6 h à 9 h le matin et de 16 h à 20 h le soir.

La tarification dynamique récompense vos efforts en vous offrant des crédits pour les kilowattheures (kWh) économisés lorsque ça compte vraiment. Il suffit de diminuer votre consommation d’électricité durant les événements de pointe, par exemple en abaissant d’au moins deux degrés la température de consigne de votre système de chauffage, au tout début d’une pointe.

L’autre offre, Hilo, vous facilite encore plus la vie en transformant votre foyer en maison intelligente et en automatisant l’utilisation de certains appareils comme les thermostats. Tout ce que vous avez à faire, c’est de laisser Hilo régler la température de consigne des thermostats (selon le mode de participation que vous aurez choisi) de manière à la faire baisser lors des défis, qui ont lieu durant les pointes hivernales. Vous recevrez une récompense en argent pour chaque kWh non consommé.

À l’échelle du Québec, tous ces petits gestes changent vraiment la donne. En effet, à l’hiver 2022‑2023, les foyers participant à la tarification dynamique et aux défis Hilo, ainsi que les entreprises qui contribuent à abaisser la demande sur le réseau pendant les pointes le confirment. À preuve : cela a permis de ramener la demande d’électricité à 2093,5 MW, soit l’équivalent de la puissance générée par la centrale La Grande-2-A. Rien de moins ! Si l’ensemble des Québécoises et des Québécois emboîtent le pas, notre bas de laine collectif en sera d'autant enrichi et le Québec n'utilisera que de l’énergie renouvelable. Autant de bonnes raisons de faire partie de la solution !


Comparer la tarification dynamique et Hilo

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