Comment fonctionne une interconnexion ?

    Une interconnexion consiste à convertir le courant alternatif du réseau en courant continu avant son transport par câbles vers le réseau d’exportation. Dans le projet d’interconnexion Hertel-New York, cette conversion du courant est effectuée directement au poste Hertel à l’aide d’un équipement qu’on appelle un convertisseur. Arrivé dans le réseau américain, le courant continu sera reconverti en courant alternatif afin d’être distribué aux consommateurs.

    Pourquoi une ligne à courant continu ?

    Le courant continu est un courant électrique unidirectionnel, c’est-à-dire que les électrons se déplacent toujours dans le même sens, comme dans une pile où une réaction chimique engendre un mouvement d’électrons qui se déplacent dans un seul sens dans le conducteur, du pôle négatif vers le pôle positif. Au contraire, dans le cas du courant alternatif, les électrons se déplacent dans un mouvement de va-et-vient.

    Habituellement, l’électricité est transportée dans le réseau sous forme de courant alternatif. Dans certains cas, le transport par courant continu peut s’avérer utile, notamment pour transporter de l’électricité sur de longues distances ou pour raccorder deux réseaux qui ne sont pas en synchronisme, comme c’est le cas du réseau de transport québécois et du réseau américain. La ville de New York étant située à près de 600 km du réseau de transport québécois, ces deux conditions sont remplies et l’utilisation du courant continu est justifiée.

    Pourquoi une ligne souterraine ?

    Qu’il s’agisse de projets de production (centrales) ou de transport (lignes et postes), Hydro-Québec les étudie tous en prenant en considération simultanément des critères environnementaux, sociaux, techniques et économiques. Pour ce qui est des projets de transport, en règle générale, la prise en compte simultanée de ces critères amène l’entreprise à construire des lignes aériennes.

    Le contexte technique du projet Hertel-New York – notamment la possibilité d’utiliser des emprises publiques sur la plus grande partie du tracé – ainsi que les conditions géologiques permettent l’enfouissement de la ligne sur une longue distance, sans ajout d’autres équipements électriques à la surface du sol.

    Aux États-Unis, le projet Champlain Hudson Power Express consiste à construire une ligne sous-marine et souterraine d’environ 545 km entre New York et la frontière canado-américaine. Ce projet a été autorisé par les autorités réglementaires américaines.

    La portion québécoise du projet (60 km) représente environ 10 % de la longueur totale de la ligne (605 km).